Les 6 mois d'attente
Six mois... Quand j'y pense, c'est passé très vite, et en même temps, c'est pas négligeable par rapport au temps de la grossesse lui-même.
Bon, c'est vrai, c'était une période très chargée professionnellement pour elle. Nous pensions que se concentrer sur autre chose limiterait la psychose. Quand la pression fût relâchée sur son boulot, elle n'était toujours pas enceinte. Elle y pensait de plus en plus.
On s'inquiétait tous les deux. Pour des raisons similaires en fait. elle envisageait même de faire quelques examens. Je ne voyais pas de raison particulière pour qu'elle ait un problème plus que moi. Je commenças à me poser quelques questions. Mais il fallait bien qu'un d'entre nous garde un peu la tête froide. Alors en la réconfortant de ses inquiétudes, ça me calmait aussi. Je me disais que nous avions du sauter nos câlins les jours d'ovulation, simplement... Mais c'est vrai que ça travaille.
Elle y pensait de plus en plus souvent, au point de se faire des fausses joies des le premier jour de retard. De mon côté, je préférais rester moins enthousiaste et attendre que ça se confirme.
Encore maintenant, je serais tenté d'exploser de joie, mais les premières semaines d'une grossesse sont incertaines, et je crains une fausse couche ou quelque chose (je touche du bois). Du coup, j'essaye de ne pas trop m'attacher à l'idée, au cas où ça nous serait enlevé.